Ce qu’ils en disent

Remarquable interprétation à laquelle il est difficile de résister car, « le jazz est là » et Victor Jara est omniprésent. La voix de Lisa Rosillo traduit à merveille les messages et les cris du peuple chilien, soutien actif de l’Unité Populaire et de Salvador Allende.

Elle chante Victor Jara, arrêté, torturé par la clique de Pinochet au stade national de Santiago. Et l’on se souvient de ce héros, debout, levant ses mains aux doigts coupés, qui choisit de chanter l’hymne national de l’U.P. avant d’être assassiné. 50 ans plus tard, chanter Victor Jara, c’est rappeler toute l’humanité, l’engagement, la soif de justice, de paix du peuple chilien en lutte pour son émancipation du joug impérialiste.

Au lendemain du coup d’état de septembre 1973, le Comité National Chili, mis en place en Belgique par le CEAL et l’UBDP, imprima et diffusa un 33 tours « Canto Por Traversia » de Victor Jara. C’était un appel à la solidarité pour l’aide aux réfugiés, l’assistance aux prisonniers politiques et l’appui à la résistance contre la junte fasciste. Victor Jara est chanté partout dans le monde. Son chant résonne encore comme un engagement politique au côté des peuples en lutte. Il fut et restera l’ambassadeur culturel de Salvador Allende. Pierre Galand – Militant des Droits de l’Homme et du Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes (Bruxelles)

Il est des soubresauts de l’Histoire qui créent une émotion intense, rendue par l’image clandestine. Quatre décennies furent nécessaires pour découvrir le cortège funèbre conduisant la dépouille de Pablo Neruda, prix Nobel de Littérature, décédé de manière suspecte quelques jours après l’odieux coup d’État qui emporta Salvador Allende. Entourés d’un cordon de police, les citoyens chiliens défiaient le pouvoir de la junte. Ils entonnaient L’Internationale en suivant le corbillard et en scandant le nom du poète défunt.

 Victor Jara aurait figuré parmi eux en cette fin septembre 1973 s’il n’avait été lynché par les tortionnaires une semaine plus tôt, dans un stade de la capitale qui porte désormais son nom. Il avait 40 ans. Fils de paysans des faubourgs de Santiago, après avoir brillé dans le théâtre – des mises en scène de Machiavel ou Brecht lui valurent une tournée européenne très appréciée -, il se tourna vers la chanson, plus propice pour transmettre des messages politiques semblables à ceux des auteurs d’Amérique latine qui, par leurs écrits, clamaient la libération de l’Homme et l’avènement de la justice sociale. Souvent, Victor Jara dut se lever en pensant qu’il vivait le matin du grand soir. Ce fut la nuit éternelle qui le drapa.  Bien que de nombreux artistes comme Beaucarne, Ferrat, Lavilliers  lui rendirent hommage, c’est par l’ interprétation de ses propres œuvres  que l’on peut le mieux célébrer l’adepte du Canto libre.  En voici donc le reflet.  Jean-Pol Baras – Citoyen, ancien Secrétaire général du Parti Socialiste, auteur de plusieurs articles sur Salvador Allende (Bruxelles)

Au départ, la sortie d’un nouvel opus du quartet de Michel Mainil avec Lisa Rosillo ne pouvait que stimuler mon intérêt musical ! Je me souviens de la délicieuse découverte que fut leur Spanish Jazz Project en 2016 qui a représenté également une belle croisée de chemin avec la programmation Bossa Flor que j’anime. Ces partages sont la marque de la curiosité de Michel pour les mélanges de genres, les couleurs différentes et les rencontres, des valeurs que nous avons en commun ! La voix de Lisa se pose sur les textes des poésies de Victor Jara avec une force qui nous transporte vers l’univers de cet artiste que l’album me fait découvrir, et les notes de saxophone de Michel, du piano d’Alain Rochette au sein d’une belle structure rythmique assurée par Nick Yates et Antoine Cirri, font de ce projet une belle réussite tant sur le plan poétique que musical.

En cette période de montée des autoritarismes de tous poils, sous couvert d’une gestion de crise sanitaire chaotique, les textes de Victor Jara et leur contexte historique résonnent comme une alerte aux dérives qui pourraient survenir si la liberté de conscience venait à être muselée. Ecoutons ce cri, sublimé par Lisa et les arrangements du quartet, ils renforcent notre foi en des jours meilleurs ! Je l’ai reçu alors que je lisais le roman de Miguel Bonnefoy, Héritage, qui raconte justement l’histoire douloureuse du Chili. Ce sont ces témoignages qui sont garants de nos mémoires et qui devraient faire que ces drames de l’histoire restent ancrés dans le passé sans aucune possibilité de retour… et pourtant ! Merci et bravo pour la symbiose réussie des textes, mélodies, arrangements et improvisations, c’est un régal et un message qui nous renvoie à un des titres du Spanish Jazz Project, Hasta siempre !!! Philippe Quevauviller – ASBL Bossa Flor, adepte de l’art des rencontres prôné par Vinicius de Moraes et Pierre Barouh (Bruxelles)

Je viens d’écouter votre interprétation des chants libres de Victor Jara et j’apprécie intensivement les couleurs et l’actualité rendues au poète. J’ai découvert Victor Jara à 17 ans en périphérie des réfugiés chiliens. Ces faits ont déclenché mes premiers discernements politiques. Raviver la mémoire du grand militant libertaire qu’il incarne est particulièrement symbolique en ces temps où la démocratie demeure tourmentée de par le monde. Ses chants et le jazz sont universels, leur fusion par votre entremise transcende un souffle musical libérateur. Souhaitons qu’ensemble ils insufflent un élan à de nouveaux engagements. Merci pour cette belle performance. Eric Luna – Mélomane engagé (Bruxelles)

A l’époque de la mort de Victor Jara, en 1973, j’avais 31 ans et ma conscience politique était alors naissante et j’étais plus préoccupé par mon prochain mariage, la naissance de mon fils et la future faillite de mon employeur que par la lutte du peuple chilien contre l’impérialisme américain. J’ai participé, mais de très loin, aux manifestations contre Pinochet et pour Salvador Allende et Pablo Neruda.

Mais tout au long de ma vie, le jazz, par son souffle musical libérateur, m’a accompagné et aidé à partager des valeurs universelles comme l’antiracisme, la soif de justice ou le partage équitable des richesses.

Et l’album “Le poète au chant libre – VICTOR JARA” est une magnifique réussite sur le plan musical. J’adore les disques de jazz où une chanteuse et un jazzman s’épaulent mutuellement: Billie Holiday et Lester Young, Helen Merril et Clifford Brown, Jeanne Lee et Ran Blake, Flora Purim et Chick Corea ou Cassandra Wilson et Martin Sewell. Pour moi, Lisa Rosillo et Michel Mainil ne dépareillent pas cette “short list”.

La complémentarité de la voix claire, aérienne mais aussi malicieuse de Lisa et du saxo soprano de Michel sont superbement mis en valeur par les arrangements d’Alain Rochette. Bravo au quartet pour ce nouvel opus qui redonne vie aux poèmes, aux musiques et surtout aux idées de Victor Jara. Jean Calembert, écrivain – (“Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump”). https://joehartfield.be/

Une belle découverte artistique, émotionnelle et d’engagement ! Michel Mainil est à lui seul un surréaliste de notre époque, car sa volonté perpétuelle est de transgresser les genres, les mélanger, leurs donner d’autres saveurs intérieures. Rien n’est impossible pour lui, avec son quartet ou pas, et c’est là tout son talent d’improvisateur !

Pour ce projet, Le quartet formé de Michel MAINIL au sax ténor et soprano, d’Alain ROCHETTE au piano, mais aussi directeur musical et arrangeur, de Nicholas YATES à la contrebasse et d’Antoine CIRRI à la batterie, s’est entouré de Lisa ROSILLO « une voix exceptionnelle ».

Victor JARA serait heureux de l’entendre, car tellement proche de lui dans son interprétation. Lisa se glisse sur la musique avec justesse, ses origines espagnoles sont de vrais atouts. Son accent, donne du sens aux mots, la mélodie respire, respecte le texte. Son corps bouge, son sang exprime ses ressentis pour nous le partager aux couleurs jazzy.

A travers Victor Jara, cet album est à mes yeux :

Un engagement solidaire pour témoigner que la culture est essentielle. La cause de JARA en est le témoin « les arts sont des passeurs d’histoires et de créations, l’humanité grandit aussi et surtout grâce au patrimoine qu’elle a su cultiver »… Les mélodies de Victor JARA sont empreintes d’images. Sa prose, sa poésie raconte ce que le peuple vit en essayant d’adoucir la rudesse du quotidien, mais aussi en clamant les injustices par des mots aux saveurs de résistance. Ses mélodies imagées sont accompagnées par sa fidèle compagne de lutte « sa guitare », le jeu harmonique est empreint de fluidité, de douceur.

Sa voix résonne encore aujourd’hui dans son pays. Mais aussi où l’oppression gronde et gagne du terrain. Ses paroles sont universelles !

En résumé, après écoute de chaque morceau, je suis comblée. Belle symbiose de tous, les textes sont forts et bien mis en valeur par la voix et l’engagement intérieur de Lisa Rosillo. JARA est vivant à travers vous, grâce à cette palette intimiste et d’improvisation qui colle tellement à ce que JARA a voulu transmettre. JARA libérait son peuple par sa guitare, sa voix, ses amis de jeu d’ensemble artistique, il partageait mille émotions… Vous témoignez le même engagement ensemble. Alain Rochette a réalisé de superbes arrangements qui collent merveilleusement aux ambiances différentes des chansons. L’engagement de tous est un vrai succès. Bernadette Weyers (directrice de l’académie André Souris de Marchienne-au-Pont – Une musicienne, pédagogue aux mains libres).

J’ai écouté le CD en hommage à Victor Jara. Les arrangements sont très réussis et je trouve les interventions particulièrement à propos. Il y a des solos vraiment inspirés! Beau travail. Jean-Denis Tourneur – Musicien (Liège)

1932-1973, 41ans de vie, seulement. Qu’aurait-il pu offrir de beauté supplémentaire si l’infâme Pinochet n’était entré dans sa vie, dans sa mort plutôt ? Lisa et Michel ne se le demandent pas, ils le chantent comme lui chantait la liberté, avec passion.

La voix de la Rosillo en ajoute au texte de Victor, de son Victor ai-je envie d’écrire, comme une femme amoureuse ponctue devant autrui, fière de lui, les propos de son époux. Voix claire, plus claire qu’auparavant m’a-t-il semblé, plus aérienne, tout au long de l’audition de ce magnifique CD, comme si la pureté seule pouvait rendre hommage à l’honnête homme victime de scélérats. Il avait bien compris, Victor, à qui il avait affaire, qui étaient ces assoiffés de l’ordre, le leur d’ordre, un ordre immonde qui tenait la liberté pour infâme, superflue ; un ordre basé sur le rejet de l’autre, guidé par l’animalité, par ses seuls instincts. Le saxo soutient la voix, puis il approuve ses paroles et part dans de poignantes envolées. Cet album est un album de souffle, un souffle qui redonne vie à Victor, lui rend sa place de « vainqueur », ce qu’il a été en définitive. Le défait n’est et ne sera jamais le poète, le vaincu de l’Histoire, c’est à jamais Pinochet et les siens. Quelle belle expérience que ce recueil chanté ! Quelle harmonie énergique il dégage ! Le quartet est parfait, tout au service de Victor, humble et admiratif. C’est ce qu’il m’a semblé en l’écoutant de la première à la dixième fois. Lorenzo Cecchi – Ecrivain (Chastre)

J’ai écouté le CD et ça m’a beaucoup plu.Certains morceaux avec de la tristesse et de la mélancolie, d’autres avec de la joie.Très beau projet. Benoît Bertin – Musicien (Saint Mard)

Un disque qui ranime des souvenirs encore vivants. Les années septante. Les chants des peuples d’Amérique latine en révolte contre la domination économique et culturelle des  États-Unis : Mercedes Sosa, la famille Parra, Violeta, la mère et ses enfants, Isabel et Angel, Atahualpa Yupanqui, les groupes Quilapayun et Inti-Illimani mais surtout Victor Jara, artiste martyr, assassiné dans des conditions atroces par les sbires du Général Pinochet. Ce dernier, en 1973, est l’auteur d’un coup d’état sanglant qui a renversé le Président Chilien Salvador Allende, démocratiquement élu, avec l’appui des services secrets étatsuniens.

Le nouvel album du quartet de Michel Mainil et de la chanteuse Lisa Rosillo est beaucoup plus qu’une évocation, il constitue une renaissance de l’œuvre de Victor Jara revisitée par les arrangements d’Alain Rochette. La voix de Lisa Rosillo, tantôt grave et solennelle, tantôt mutine et espiègle, colle étroitement aux paroles et mélodies de Jara exprimant au-delà de l’engagement pour la liberté et la solidarité, la joie de vivre, l’amour de l’humanité, la tendresse du peuple…  Soulignons également l’étroite complémentarité du saxophone de Michel Mainil qui, en l’accompagnant, met en perspective ses intonations avec justesse, en parfaite symbiose avec la chanteuse. Enfin, tout en nuance et délicatesse, le piano d’Alain Rochette, la contrebasse de Nicholas Yates et les percussions d’Antoine Cirri terminent un tableau sonore des plus réussis.                    Yves Herlemont – Ancien enseignant et syndicaliste, auteur (La Louvière)

De très beaux morceaux, une belle voix de Lisa Rosillo. J’aime bien le sax soprano, les illustrations et les textes de la pochette. Christian Lair – Musicien (Suresnes)

 

 

Très bonne écoute avec le Porto !                Marc-Frédéric Somville (Ottignies LLN)

 

 

Oeuvre magnifiquement réalisée: arrangements, interventions subtiles et élégantes aux services de ces textes dont effectivement ceux qui ne maitrisent pas la langue espagnole, seraient ravis d’en comprendre la vigueur et le sens humaniste. Merci à Lisa et ces quatres musiciens… Daniel Balbo – Musicien      (La Louvière)

Dès réception de ce CD, je l’ai écouté trois fois d’affilée, et… j’adore!, Rien à redire, malgré mon esprit critique…;-). Sans aucune flatterie, je trouve la voix de Lisa Rosillo à son meilleur niveau, très maîtrisée, mais touchante, avec des pointes d’espièglerie ( par ex dans son interprétation des pistes 3 et4). Le sax s’envole sur certains morceaux( le9 et le  10  sont parmi mes préférés), et l’ensemble me parait particulièrement bien équilibré. Bravo à tous et surtout … merci! Demain, je m’attaque aux poèmes traduits tout en écoutant les morceaux, et j’espère trouver encore une autre dimension.
Un plaisir! :-)) Francis Godefroid – Rédacteur en Chef du “Pli”, magazine du Barreau de Charleroi (Aiseau Presles)

Un vent de liberté porté par du jazz comme on l’aime, à écouter sans modération.J’adore. Eve Gondry – Photographe (Bruxelles)

Jara Jazz
Victoire Victor
Ta main en sang
Bat la mesure au cœur
De ce jazz en résistance
Jara Jara
Du sang de vivre
Ta main à jamais trace
Son long chemin de Liberté
Affiche en rouge
Ses mots incarnés
Sur les murs de la Cité
Ainsi crie ainsi chante
Tout Santiago debout
Et le monde libre de répondre en chœur
Jara Jazz
Victoire Victor
C’est jour de rêve général
Dans le ciel de demain
C’est jour de grève, mon général.
Gracias a la Vida.
Gracias a la Vida.

 

À Michel Mainil et Lisa Rosillo, pour « Victor Jara, le poète au chant libre ». Jacques Dapoz – Ecrivain (Mons)

 

Victor JARA, le poète au chant libre. Un nouvel album sorti juste avant les fêtes, avec le Michel Mainil Quartet et Lisa Rosillo au chant. Un hommage à ce grand poète chilien qui a été arrêté et torturé. On retrouve toute l’émotion de ses poèmes dans l’interprétation exceptionnelle de Lisa Rosillo, qui nous avait déjà fait frissonner avec le Spanish Jazz Project. Même si je ne connais pas l’espagnol, la sensibilité et la détermination de Lisa me donnent la sensation de comprendre la gravité des mots et du contexte dans lequel vécut Victor Jara au temps de la dictature chilienne.

Et les amateurs de jazz ne seront pas déçus car cet album est évidemment un album de jazz. On y retrouve le Michel Mainil Quartet avec bien sûr Michel aux saxophones ténor et soprano, Alain Rochette au piano et arrangements, Nicholas Yates à la contrebasse et le toujours jeune Antoine Cirri à la batterie. Cet album est donc un album de jazz, tout en étant un hommage au poète chilien Victor Jara et un petit rappel de l’histoire tragique d’un pays. Même si la période des fêtes est passée, il n’est pas trop tard pour commander cet album directement via le site de Michel Mainil www.michelmainil.be ou via une plateforme.

Je vous conseille vivement cet album qui ne laissera personne indifférent, surtout les amateurs de jazz. Et pour ceux, mais sont-ils encore nombreux, qui ne connaissent pas encore cette magnifique chanteuse qu’est Lisa Rosillo, vous ne resterez pas insensible à toute l’émotion et la sensibilité qui se dégagent de chacune de ses interprétations. En cette période difficile, faites-vous plaisir et faites plaisir aux artistes en vous procurant ce magnifique album. Prenez soin de vous et des autres. Jean-Marc Bakkaert – Mélomane averti, autographiste (Chapelle lez Herlaimont)